Le grand hold-up monétaire américain : de l’or de 1933 au Bitcoin de 2028 par Guy Kapayo
.
Introduction — Quand la dette devient une arme de domination
La dette américaine n’est pas un accident économique.
C’est un instrument de pouvoir.
Avec plus de 35 000 milliards de dollars de dette fédérale, les États-Unis ont atteint un seuil où les règles appliquées aux autres nations ne s’appliquent plus à eux-mêmes.
Un pays ordinaire serait contraint par le FMI à l’austérité, à la dévaluation externe ou au défaut.
L’Amérique, elle, choisit une autre voie : la dévaluation impériale.
Depuis un siècle, Washington a perfectionné un art unique :
transformer ses crises internes en chocs externes pour le reste du monde.
1933 n’est pas un épisode isolé.
C’est le prototype.
Chapitre I — 1933 : sauver l’État, sacrifier les citoyens
En 1933, la priorité n’est pas le peuple américain, mais la survie de l’État fédéral et de son système bancaire.
La confiscation de l’or n’est pas une mesure sociale.
C’est une opération de recentralisation de la souveraineté monétaire.
En forçant les citoyens à remettre leur or :
l’État neutralise toute alternative monétaire interne
il empêche une fuite hors du dollar
il prépare une dévaluation unilatérale
👉 La population sert de variable d’ajustement.
Chapitre II — 1934 : la première dévaluation impériale moderne
La réévaluation de l’or de 20,67 $ à 35 $ l’once n’est pas une décision technique.
C’est un acte géopolitique.
Les dettes sont allégées
Les créanciers sont silencieusement lésés
Le dollar est affaibli… mais contrôlé
👉 Le message est clair :
Les États-Unis ne feront jamais défaut.
Ils changeront les règles.
Chapitre III — 2025 : la dette comme champ de bataille mondial
En 2025, la dette américaine n’est plus seulement un problème budgétaire.
C’est une faille stratégique.
Menaces simultanées :
dédollarisation partielle
montée des BRICS
règlements commerciaux hors dollar
retour de l’or dans les banques centrales
fragmentation financière mondiale
Dans ce contexte, payer la dette classiquement reviendrait à perdre l’hégémonie.
👉 Washington choisit donc la continuité historique :
dévaluer sans avouer, transférer sans voter, dominer sans tirer un coup de feu.
Chapitre IV — Bitcoin : la nouvelle arme monétaire américaine
Le Bitcoin n’est plus un actif rebelle.
Il est en train de devenir un outil de projection de puissance.
Son intérêt pour l’État américain est triple :
Actif rare, hors contrôle des adversaires
Valorisation explosive possible
Intégration facile au bilan souverain
👉 Exactement comme l’or en 1933.
La différence ?
En 1933, l’or était confisqué
En 2025, le Bitcoin est absorbé
Chapitre V — 2028 : la réévaluation comme choc géopolitique
Une réévaluation massive du Bitcoin n’est pas neutre :
elle renforce le bilan américain
elle dilue la dette réelle
elle affaiblit les créanciers étrangers
elle fragilise les économies dépendantes du dollar
👉 Ce n’est pas une crise.
C’est une redistribution mondiale de richesse.
Chapitre VI — Les véritables perdants : alliés et classes moyennes
Historiquement, l’Amérique ne fait jamais payer le prix :
ni à son État
ni à ses grandes institutions
La facture est transmise :
aux épargnants
aux fonds de pension
aux pays satellites
aux détenteurs d’actifs libellés en dollar
👉 La loyauté géopolitique ne protège pas de la dévaluation.
Conclusion — Le Bitcoin n’est pas une révolution, c’est une annexion
L’erreur majeure consiste à croire que le Bitcoin menace l’ordre américain.
En réalité, il est en train d’y être intégré.
Comme l’or en 1933.
Comme le dollar en 1944.
Comme le système Bretton Woods en 1971.
L’hégémonie américaine ne disparaît pas.
Elle mute.
Et comme toujours :
l’opération est présentée comme technique
ses effets sont politiques
ses victimes sont silencieuses
Commentaires