Berlusconi doit faire son devoir...sinon le marché va faire tomber l'Italie

Après la Grèce, le marché semble focaliser son attention sur l'Italie. Le taux d'intérêt de long-terme pour l'Italie vient de passer la barre de 5,6% (L'Allemagne emprunte à 2,4%) ce qui a poussé le premier Berlusconi de déclarer devant le congrès italien que les fondamentaux de l'économie italienne sont solides.

Il est vrai que l'Italie est un pays riche et prospère, mais présente des failles que le marché exploite.

Avec un ratio de la dette de l'ordre de 120% de son PIB(Produit Intérieur Brut), une faible perspective de croissance de l'ordre de 1,5%, un chômage qui touche massivement toute  la population active et surtout des jeunes diplômés, une situation politique instable avec la menace qui pèse sur Berlusconi, des mésures d'austérité votés par le parlement mais qui ne vont entrer en vigueur qu'après les élections(Plan d'austerité de 48 milliards d'€ qui va entrer en vigueuer seulement en 2013), une baisse de la productivité de 5% en 2010  etc...l'on peut comprendre que les investisseurs aient peur et préfèrent placer leurs argents dans des titres allemands plus sûr.

Or si les mouvements de placement des investisseurs changent de cap, les taux d'intérêts sur les titres italiens vont augmenter...et la dette italienne va encore se creuser...l'on parle des anticipations auto-réalisatrices en économie.
Il n'y a pas longtemps , juste en Juillet 2011, les européens ont réussi à formuler un paquet de mesure pour sauver la Grèce, mais il se fait que cette décision devra être enterinné par les parlements nationaux et qu' en plein mois d'Août 2011, la plupart des parlementaires européens et Angela Merkel la chancellière allemande sont en vacances. L'on ne peut espérer la ratification de ces mesures qu'au mois de septembre 2011.

Bref tous les ingrédients sont réunis pour douter de la capacité de l'Italie de faire face  à ses obligations surtout que dans le paquet de mesure voté par le parlement italien, l'ensemble de mesure ne vise qu'a l'augmentations des impôts. Très peu de mesure de type à améliorer la croissance économique ne se trouvent dans ce paquet.Or d'après la courbe de Laffer  trop d'impôt tue l'impôt.

 Bref le marché doute de la capacité de l'Italie de rembourser ses dettes et va accroître dans les semaines qui viennent les pression sur la pensinsule.

Bien entendu l'Italie n'est pas la Gréce et que la plupart des dettes italiennes sont intérieures et de long-terme, donc non liés aux pressions du marché financier international. Mais une dette reste une dette. L'Italie ne peut pas récourir à l'outil d'inflation(comme cela est le cas aux USA, au Japon et en Suisse ) en vue d'améliorer sa competitivité  car ayant perdu l'instrument de politique monétaire.

Bref , Berlusconi doit prendre d'urgence des mesures de politique fiscale et budgétaire pour rassurer le marché avant les décisions des pays européens qui ne peuvent avoir lieu qu'au mois de septembre.

Jusque là les marchés ne vont pas lacher l'Italie et ce n'est pas le propos de Barroso qui vont calmer les marchés , il faut plus que cela.

kapayo2011@hotmail.de

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