La moralisation du capitalisme mondial ... arrêtez de rêver débout...

Je vais essayer de présenter un petit modèle de l'intéraction entre sphère réelle et financière en économie pour expliquer la présence et l'importance du système financier tel que imaginé par les pères fondateurs en sciences économique et l'hypocrisie du discour des hommes politiques , conscient de la limite de leur marge de manoeuvre en terme de contrôle des salaires des "traders" dans les banques.

Il est vrai que cela est scandaleux lorsqu'on apprend que ceux-là même qui ont contribué au déclenchement de la crise économique qui a débuté aux USA par le fameux "Subprime" se mettent de nouveau plein les poches alors que sur la sphère réelle de l'économie,les entreprises continuent à licencier et certaines à fermer boutique.

Il est aussi important de comprendre qu'une économie ne peut créer des emplois que quand elle fait de la croissance économique.

Lorsque la croissance est à -1% comme c'est le cas aujourd'hui aux USA, il est évident que le chômage ne peut baisser. Pour stabiliser l'emploi aux USA il faut que la croissance conjoncturelle soit égale ou supérieure à la croissance potentielle qui est de 3%.


Commencons par le commencement: Dans le schéma simplifié que je vous donne , il existe la sphère réelle de l'économie ou siège de l'activité économique. Il existe ensuite la sphère financière où est déterminée l'allocation de la richesse par le secteur privé.


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Complétons le petit modèle de deux agents économiques en y ajoutant le secteur financier et l'Etat.



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Vous constaterez sur ce petit modèle que la sphère financière composée par les banques et les institutions financières occupe une place centrale, tel que l'économie dans son ensemble ne peut s'en passer.

Dans un système économique compétitif, les banques se battent pour survivre. Pour survivre, les banques doivent faire du profit, pour faire du profit les banques doivent avoir des meilleurs traders. Donc pour garder les bons "traders" , les banques doivent leur accorder des bonus de sorte qu'ils ne puissent aller travailler chez les concurrents.

Lorsque vous lisez les récommandations du G20 de Londres lors de la crise de subprime , vous constaterez que ce sont les hommes politiques qui au moment opportun n'ont pas fait leur boulot.S'ils n'ont pas fait leur boulot,c'est parce que le lobby des banques est mieux organisé que le monde des politiques.

Ils auraient dû à ce moment renforcer "les mesures de régulation prudentielle" des banques de sorte qu'il y ait par exemple une différence nette entre une banque commerciale et une banque d'investissement. Exiger que les banques évitent de récourir sur le lévier financier pour faire du profit, faire en sorte que les entreprises de cotation ne soient pas en même temps des conseillers des banques dans la mesure ou elle sont dévenue juges et partie á la fois ect...(La liste des récommandations ratées est longue...)

Parce que les politiques n'ont pas fait leur boulot, les banquiers en profitent.
Une banque n'a pas vocation à faire de la morale. Une banque a vocation à faire du profit, du rendement, de la maximisation des utilités et de la minimisation des coûts. Point à la ligne...

La morale , c'est bon pour les hommes politiques véreux et les philosophes...

Il convient d'admettre l'évidence que tant qu'il y aura des agents économiques incrédules d'une part, des rapaces et sans scrupules d'autre part(Il y en a beaucoup dans la sphère financière), les crises auront lieu , ont eu lieu et feront partie du cycle économique et financier tel qu'on l'a connu, qu'on le connaît et l'on connaîtra dans les prochaines années ou dans l'avenir.

A bon entendeur...salut

Guy Kapayo
Germany

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