Le président de la CEEAC convoque une réunion en vue de discuter de la faim .Pas d'éspoir pour une solution miracle

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Le président en exercice des pays de la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale(CEEAC) , son excellence le président Kabila Kabange de la RDC vient de convoquer une réunion à Kinshasa en vue de discuter de la problématique de la famine dans le monde en général, et en Afrique au sud du Sahara en particulier.

Le thème choisi, bien qu'il soit d'actualité , trouve ses origines dans des causes structurelles et des choix politiques que font certains gouvernement dans le monde.

I. Causes structurelles.

1.On peut souligner les problèmes de la désertification et de la déforestation mal contrôlée en Afrique en général et en RDC en particulier.Les inondations et le changement climatique(Hiver extrêmement froid et été extrêmement chaud)

2.L'augmentation du prix baril de pétrole , qui est passé de 1,80 $ en 1970 à 143 $ en Juin 2008.Ceci pousse les pays riches à trouver des produits substituts au pétrole.

3.Il faut souligner les déséquilibre entre l'offre et la demande des produits alimentaires. En effet la mondialisation économique a réussi à sortir plus ou moins 400 millions des chinois de la misère. A cette liste , on peut ajouter aussi l'Inde.
La demande dépassant l'offre , l'unique facteur d'ajustement reste le prix

4.La corruption en Afrique et les conflits armés. Lorsque tout le budget consacré à la lutte contre la famine est détourné par des bureaucrates véreux, il n'y a pas moyen de lutter efficacement contre la famine.

II. Causes conjoncturelles

1. On peut souligner les choix de certains pays de produire du bio-carburant pour lutter contre le prix élevé du pétrole (Le cas du Brésil et des USA).

2. La crise financière aux USA qui détourne les capitaux spéculatifs du marché immobilier à d'autres valeurs refuges, notamment les matières premières et les produits alimentaires de base.

3. La baisse des stocks aux USA qui tire le prix à la hausse.

4. L'inexistence des stocks dans les pays africains, car n'ayant aucune politique alimentaire dans le long-terme. Ceci conduit les pays africains à naviguer à vue.


Vue sous tous ces aspects, la solution à la problématique de la famine a une dimension mondiale, régionale et nationale.

Si l'on observe les données empiriques en RDC et dans plusieurs pays africains , on peut se rendre compte de la modicité de la part du budget consacré au secteur agricole par rapport au budget consacré à l'achat des armes.

Bref, tout en estimant que la réunion de Kinshasa reste louable, il est de notre devoir de souligner que de cette réunion ne sortira aucune solution miracle.

Toutefois, c'est déjà bien lorsque des chefs d'États se réunissent pour parler d'un problème qui touche directement leur population car parmi les pays qui risquent de souffrir de la crise alimentaires mondiale, les pays africains au sud du Sahara se trouvent aux premières loges.

GUY KAPAYO
Germany