En Afrique du sud les RDCongolais sont aussi la cible des émeutiers.

La crise qui a lieu en Afrique du sud ne se dirige pas seulement aux réssortisants du Zimbabwe, les sud-africains des Townships de la ville de Durban visent aussi les membres de la communauté RDcongolaise. C'est l'halali général contre tous les étrangers que l'on accuse à tort de prendre le travail des sud-africains.
Il faut reconnaître que le président sud-africain Mr. Thabo Mbeki est responsable direct de cette situation de crise. Son incapacité á vouloir reconnaître la situation de crise au Zimbabwe est devenu frustrant. C'est á se demander si son excellence est frappé d'amnésie.

D'autre part , cette crise arrive presque à la fin de son mandat et signale l'échec de sa politique économique depuis qu'il dirige l'Afrique du Sud. Il est vrai que l'Afrique du sud est un pays moderne, mais avec un chômage de l'ordre de 40% de la population, il y a lieu de stigmatiser le manque d'initiative de nature fiscale , budgétaire et monétaire de la part du gouvernement sud-africain pour faire face á la crise sur le marché d'emploi. Le problème loin d'être conjoncturel est plutôt structurel et les zimbabwéens n'y sont pour rien.

Il existe pourtant des pistes dans le secteur non-marchand qui pourrai resorber une grande partie de la population sud-africaine au chômage pour peu que les autorités sud-africaines mettent en places des structures de relais pour atteindre cette population non-instruite que le secteur marchand ne peut resorber.

Tuer les zimbabwéens ne resoud pas le problème de chômage en Afrique du sud. Ceux qui croient que le marché du travail à Johannesbourg est un gâteau et qu'en chassant les zimbabwéens, il y restera assez des places pour les sud-africains non-instruits se trompent.

L'Afrique du sud est une économie d'innovation qui fonctionne sous la dynamique de "destruction -créatrice" de Schumpeter. Ceux qui peuvent s'adapter à ce marché d'emploi doivent avoir un capital humain de qualité, ce qui n'est pas le cas des laissés pour compte sud-africains qui vivent dans les bindonvilles de Johanesbourg.

Il faut reconnaître que la masse d'arrivée des zimbabwéens instruit( qui ont fui le régime criminel de Mugabe) a posé un problème de concurrence sur le marché de l'emploi à Johanesbourg ou á Durban. Mais l'on confond rapidement la cause aux effets.

Si l'opposant Morgan Tswangirai gagne les élections au Zimbabwe , une grande partie des zimbabwéens vont rentrer chez eux, mais le problème de chômage reste structurel en Afrique du sud.
Les zimbabwéens que l'on tue ,meurent pour rien.
Guy Kapayo
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