Contrat entre la RDC et la Chine , le contexte des relations internationales et l'asymétrie d'information.

Après le discours du ministre belge des affaires étrangères, Mr. Karel De Gucht , le 10.Avril.2007 à Kinshasa et la position des ambassadeurs de l'Union éuropéenne le 08.05.2008 à Kinshasa , il convient de situer la problematique de cet emprunt en tenant compte des réalités de l'école de pensée dite réaliste dans le contexte des rélations internationales.

1.La chine qui a annoncé en janvier 2008 vouloir apporter à la RDC 9 milliards de dollars lequels font suite aux 7 milliards accordés en septembre 2007 le fait par rapport à ses propres intérêts.

En effet, la necessité de garantir l'approvisionnement régulier en ressources stratégiques pour l'économie chinoise est la raison principale qui a poussé les autorités de la Chine à octroyer cette aide. Pour accéder à ces ressources , la Chine a besoin que la RDC dispose d'infrastructures portuaires, aéro-portuaires, routières et féroviaires.
C'est une question de survie pour la Chine et son économie florissante.


2. La RDC est un pays semi-enclavé et sans infrastructure. La possibilité de reconstituer une partie de ses infrastructures , à moindre coût avec l'aide de la Chine est la raison principale qui a poussé les autorités congolaises à signer ces accords. Il s'agit pour la RDC d'une question de survie pour la recontruction de l'économie congolaise moribonde.

3.La Belgique a des intérêts en RDC et n'attends pas céder une partie de ce privilège aux chinois. Les intérêts de la Belgique en RDC créés des emplois au royaume de sa majesté. La délégation belge en RDC composée de trois ministres du gouvernement fédéral est venu défendre les intérêts de la Belgique et non des congolais malgré le discours paternaliste du ministre De Gucht. C'est une question d'intérêt pour la Belgique et non de survie du royaume belge.

4. Le FMI et la Banque mondiale ont des intérêts en RDC et attendent utiliser tous les moyens dont ils disposent pour garder le contrôle de l'économie congolaise à travers le programme d'ajustement structurel. Toutefois, le FMI et la Banque mondiale restent des organisations internationales qui défendent des intérêts n'ayant aucun lien avec la population congolaise. Ceci reste une question d'intérêt et non de survie pour le FMI et la Banque mondiale.

5.L'école de pensée réaliste nous dit que le système international est par définition anarchique. La société internationale est caractérisée par l'absence d'une instance qui detienne le monopole de la violence légitime. Depuis les penseurs de lumière , il est établis selon la pensée de Hobbes que les relations internationales seraient un état de nature perpétuel, en l'absence de Léviathan pour faire respecter les lois.

6.L'Etat souverain est l'unique acteur important des rélations internationales

7. Le principal objectif poursuivi par un Etat est la recherche de la puissance

8. Les organisations internationales et les acteurs transnationaux ont une influence faible, voire nulle sur les relations internationales.

9. Les Etats souverains sont des acteurs rationels agissant dans leurs seuls intérêts nationaux, en vue de leur survie. La coopération durable entre Etats est difficile, puisqu'il est plus rationnel d'être méfiant envers les autres Etats.

10. Le meilleur moyen pour un Etat d'assurer sa survie est de maximiser sa propre puissance. Les relations internationales est une guerre de tous contre tous.
Entre la survie d'une nation et les intérêts d'un Etat amis , ou d'une organisation internationale, le choix est clair.

Je fais pour moi le choix du contrat sino-congolais tout en étant conscient de la problématique de l'asymétrie d'information que cela pose. Quitte aux congolais d'apporter des améliorations.

Kapayo Alimasi
Germany.

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