Le président de la FED (Banque centrale américaine)évoque un risque de récession aux Etats-Unis
"Une récession est possible" aux Etats-Unis mais il est trop tôt pour dire si l'économie américaine en subira une, a estimé, mercredi 2 avril, le président de la Fed, Ben Bernanke, lors d'une séance de questions-réponses à l'issue d'un discours au Congrès. "Le produit intérieur brut ne va pas croître beaucoup, si tant est qu'il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement", a-t-il dit devant le Congrès. M. Bernanke a souligné que les prévisions à court terme s'étaient affaiblies par rapport à ce qu'elles étaient encore fin janvier. La banque centrale américaine tablait alors sur une croissance de 1,3 % à 2 % cette année.
"L'activité économique devrait se renforcer au second semestre, notamment du fait des politiques monétaires et budgétaires, et la croissance devrait s'établir autour de son rythme de croisière, ou un peu au-dessus, en 2009", a-t-il estimé. C'est à cette période que le vaste plan de relance de 168 milliards de dollars (107,6 milliards d'euros) du gouvernement et les baisses de taux répétées de la banque centrale, qui a ramené son taux directeur à 2,25 %, contre 5,25 % cet l'été, devraient produire leurs effets. En raison des turbulences récentes sur les marchés financiers, le président de la Fed a toutefois souligné que ces prévisions sont entourées d'incertitudes "élevées".
JUSTIFICATION DE L'INTERVENTION DANS L'AFFAIRE BEAR STEARNS
M. Bernanke est également revenu sur l'intervention controversée de la Fed en faveur de la banque Bear Stearns, qu'elle avait sauvée de la banqueroute en organisant son rachat par sa consœur JP Morgan à la mi-mars. "Normalement, le marché décide quelles entreprises survivent et quelles autres échouent", mais "les problèmes posés dans ce cas allaient bien au-delà du sort d'une entreprise", a-t-il affirmé.
Une faillite de Bear Stearns n'aurait pas pesé seulement sur le système financier "mais aurait été ressentie largement dans l'économie", avec des conséquences "imprévisibles mais sans doute sévères" pour le fonctionnement des marchés et l'ensemble de l'économie, a souligné M. Bernanke.
Suivant de près l'audition du président de la Réserve fédérale, la Bourse de New York a ouvert en timide repli, au lendemain d'un bond soudain de plus de 3 %, le Dow Jones cédant 0,13 % et le Nasdaq 0,19 %.
Journal Le Monde du Mercredi 02.03.2008
"L'activité économique devrait se renforcer au second semestre, notamment du fait des politiques monétaires et budgétaires, et la croissance devrait s'établir autour de son rythme de croisière, ou un peu au-dessus, en 2009", a-t-il estimé. C'est à cette période que le vaste plan de relance de 168 milliards de dollars (107,6 milliards d'euros) du gouvernement et les baisses de taux répétées de la banque centrale, qui a ramené son taux directeur à 2,25 %, contre 5,25 % cet l'été, devraient produire leurs effets. En raison des turbulences récentes sur les marchés financiers, le président de la Fed a toutefois souligné que ces prévisions sont entourées d'incertitudes "élevées".
JUSTIFICATION DE L'INTERVENTION DANS L'AFFAIRE BEAR STEARNS
M. Bernanke est également revenu sur l'intervention controversée de la Fed en faveur de la banque Bear Stearns, qu'elle avait sauvée de la banqueroute en organisant son rachat par sa consœur JP Morgan à la mi-mars. "Normalement, le marché décide quelles entreprises survivent et quelles autres échouent", mais "les problèmes posés dans ce cas allaient bien au-delà du sort d'une entreprise", a-t-il affirmé.
Une faillite de Bear Stearns n'aurait pas pesé seulement sur le système financier "mais aurait été ressentie largement dans l'économie", avec des conséquences "imprévisibles mais sans doute sévères" pour le fonctionnement des marchés et l'ensemble de l'économie, a souligné M. Bernanke.
Suivant de près l'audition du président de la Réserve fédérale, la Bourse de New York a ouvert en timide repli, au lendemain d'un bond soudain de plus de 3 %, le Dow Jones cédant 0,13 % et le Nasdaq 0,19 %.
Journal Le Monde du Mercredi 02.03.2008
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