George Bush le président des USA devient keynésien et enterre Milton Friedman


En décidant ce vendredi 18.01.2008 d’intervenir sur le marché des biens et services par une politique fiscale et budgétaire expansionniste, le président américain vient de faire la preuve que le néo-libéralisme a ses limites.
C’est 140 Milliards de dollars que le président américain va mettre sur le marché pour relancer la croissance aux USA et créer des emplois.
Il convient de souligner que le PIB américain est de l’ordre de 14.000 Milliards de dollars US. Bref , le plan de relance du président Bush représente 1% du PIB.

L’on a toujours insisté sur le fait que le marché financier n’est pas auto-régulateur. La crise du marché hypothécaire vient d’en donner la preuve. En raison de l’asymétrie de l’information , tout le monde ne peut avoir les mêmes informations au même moment. C’était le cas du Subprime
.
Aujourd’hui les grandes banques américaines viennent de découvrir que dans leurs actifs , plusieurs valeurs réalisables ne valent pas un cent. Ils doivent donc créer des provisions pour actifs douteux selon le principe de prudence comptable. Du coût, ils ne seront pas en mesure de distribuer les dividendes comme ils en ont l’habitude. Les investisseurs se tournent alors aux valeurs refuges comme l’or.

Les agences de Rating , ont a leur tour fait un mauvais boulot car ils ne pouvaient pas voir combien les portefeuilles mis sur les marches étaient douteux. Ils étaient a la fois juge et parties.
Ils étaient dévenus conseillers des grandes banques et agences de rating à la fois. Bref, ils étaient devenus aveugles et gratifiaient de AAA des portefeuilles pourries.

Les ménages pauvres américains ont voulu avoir accès a l’immobilier sans en avoir le moyen. C’était un marché des dupes ou tout le monde voulait participer au crime. Aujourd’hui , ils sont devenus plus pauvre encore que par le passé.

Aujourd’hui, la confiance des consommateurs décline car les ménages américains ne peuvent plus emprunter, ils ne peuvent plus se financer en mettant en gage leurs maisons, et ils sont surtout inquiets en raison du chômage qui sera la conséquence de la crise immobilière.

Milton Friedman disait que peu importe la théorie, c’était un positiviste qui considérait que la science économique est aussi égale comme les sciences de la nature. Pour lui, seul le test empirique des prédictions de la théorie est important pour confirmer ou infirmer les explications avancées. Il doit ce soir se retourner dans sa tombe.La crise de Subprime vient de lui donner la preuve de ses prédictions.

On se rend de plus en plus compte que la théorie du couloir, qui est une alchimie entre les idées de Keynes et Milton sont les meilleurs moyens de conduire l’économie mondiale.
En période de stabilité, on emprunte les idées de Friedman et lorsqu un choc exogène apparaît , on emprunte les idées de Keynes.
Les extrémistes du laisser- aller doivent revoir leur copie.

C'est le retour de Keynes , par l'entremise de George Bush , le président américain, idéologue depuis huit ans de gouvernement du néo-libéralisme. Salut Keynes, tes idées sont toujours d'actualité.
Guy Kapayo
Germany

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