Le projet de budget 2007 en RDC traduit-il l'échec des 5 chantiers du président Kabila par le gouvernement Gizenga ?
Dans un article publié par Radiookapi.net du 04.05.2007 le Ministre du Budget Adolphe Muzitu présente un projet de budget 2007 qui s’élève à 2,150 Milliards de dollars US.
Cinquante-cinq (55% )de ce montant devront provenir des ressources propres. Cela signifie que pour boucler le budget, l’Etat devra recourir à l’endettement de l’ordre de 45%.
Alors que le gouvernement prévoit un budget de 2,1 Milliards de dollars US, le pays doit aux créanciers extérieurs une somme de 10,2 Milliards de dollars US. Le FMI a stoppé depuis le 31. Mars .2006 le programme FRPC(Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance) avec la RDC.
La délégation conduite à Washington par le Ministre des finances Athanase Matenda Kyelu est rentrée main vide avec l’annonce que l’enveloppe attendue des bailleurs des fonds pour appuyer le budget 2007 ne va pas tomber de sitôt (Digitalcongo.net du 23.04.2007).
Alors , ou est-ce que le gouvernement Gizenga va trouver les 45% du déficit budgétaire pour financer les dépenses souveraines de l’Etat ?
I. DE L’ELABORATION DU BUDGET DE L’ETAT
Pour comprendre mes propos qui s’inscrivent dans un débat constructif et les difficultés de la réalisation des 5 chantiers du président Kabila , il convient de souligner que contrairement à une entreprise privée , un Etat souverain calcule d’abord les dépenses à réaliser pendant une année avant d’évaluer les recettes pour couvrir ces dépenses.
Comment cela se passe dans la pratique ? Tous les ministres, les gouverneurs ayant élaborés leurs propositions budgétaires en collaboration avec les inspecteurs des finances, les transmettent avant le mois de Juin au ministère de budget. Ce projet discuté au niveau du conseil exécutif sera déposé au conseil législatif lors de sa session d’octobre.
On peut donc par hypothèse dire que les dépenses pour les 5 chantiers du président sont prévus dans ce projet de budget , mais son financement effectif reste hypothétique.
II. Comment financer alors les 5 chantiers du président Kabila : Reformer la fiscalité
L’unique moyen de financer les 5 chantiers consiste à opérer une reforme profonde de la fiscalité en RDC. Depuis les années 70 jusqu’aujourd’hui , l’Etat congolais dans ses recettes fiscales ne compte essentiellement que sur les recettes de douane, de contribution et aux recettes de la Gecamines quant cette société fonctionnait encore. Les recettes judiciaires et administratives ainsi que les recettes du portefeuille et du domaine de l’Etat n’apparaissent que de manière dérisoire sur le budget de l’Etat.
La RDC compte 55 entreprises publiques et 64 entreprises d’économies mixtes et leur contribution au financement du budget de l’Etat est insignifiante et sont caractérise par un personnel pléthorique. Il convient donc de privatiser soit la gestion , soit le capital de ces entreprises pour qu’elles soient en mesure de contribuer comme il se doit au budget de l’Etat. Il ne suffit pas seulement de suspendre les PDG de la SNEL et de la Régideso, il faut réorganiser tout le portefeuille de l’Etat dans son ensemble.
Enfin, il faut réduire le train de vie de l’Etat au sens strict .
En dehors de mesures drastique , le gouvernement Gizenga ne sera pas en mesure de réaliser les promesses faites lors de son discours devant le parlement congolais, ce qui serai bien dommage pour son image , et surtout pour l’espoir qu’il aura suscité lors de sa nomination comme premier ministre.
Un budget de 2,2 Milliards de dollars US pour un pays de 67 Millions d’habitant et qui dispose d’autant de potentialités est réellement dérisoire.
III. Un peu d'imagination de la part du ministère de budget
Le ministre de budget devrai faire preuve d’imagination pour mobiliser les recettes publique de l’Etat. Peut-on imaginer par exemple les recettes que l’Etat devrai réaliser des revenus locatifs á percevoir des villas situées à Kinshasa dans le quartier Ma campagne, Mon fleurie, Binza-IPN, la Gombe, Limete , Mon Amba et j’en passe ? Est-ce que tous les millionnaires congolais qui sont chantés par les musiciens paient leurs impôts sur la fortune ou sur les signes extérieurs de richesse ?
Cinquante-cinq (55% )de ce montant devront provenir des ressources propres. Cela signifie que pour boucler le budget, l’Etat devra recourir à l’endettement de l’ordre de 45%.
Alors que le gouvernement prévoit un budget de 2,1 Milliards de dollars US, le pays doit aux créanciers extérieurs une somme de 10,2 Milliards de dollars US. Le FMI a stoppé depuis le 31. Mars .2006 le programme FRPC(Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance) avec la RDC.
La délégation conduite à Washington par le Ministre des finances Athanase Matenda Kyelu est rentrée main vide avec l’annonce que l’enveloppe attendue des bailleurs des fonds pour appuyer le budget 2007 ne va pas tomber de sitôt (Digitalcongo.net du 23.04.2007).
Alors , ou est-ce que le gouvernement Gizenga va trouver les 45% du déficit budgétaire pour financer les dépenses souveraines de l’Etat ?
I. DE L’ELABORATION DU BUDGET DE L’ETAT
Pour comprendre mes propos qui s’inscrivent dans un débat constructif et les difficultés de la réalisation des 5 chantiers du président Kabila , il convient de souligner que contrairement à une entreprise privée , un Etat souverain calcule d’abord les dépenses à réaliser pendant une année avant d’évaluer les recettes pour couvrir ces dépenses.
Comment cela se passe dans la pratique ? Tous les ministres, les gouverneurs ayant élaborés leurs propositions budgétaires en collaboration avec les inspecteurs des finances, les transmettent avant le mois de Juin au ministère de budget. Ce projet discuté au niveau du conseil exécutif sera déposé au conseil législatif lors de sa session d’octobre.
On peut donc par hypothèse dire que les dépenses pour les 5 chantiers du président sont prévus dans ce projet de budget , mais son financement effectif reste hypothétique.
II. Comment financer alors les 5 chantiers du président Kabila : Reformer la fiscalité
L’unique moyen de financer les 5 chantiers consiste à opérer une reforme profonde de la fiscalité en RDC. Depuis les années 70 jusqu’aujourd’hui , l’Etat congolais dans ses recettes fiscales ne compte essentiellement que sur les recettes de douane, de contribution et aux recettes de la Gecamines quant cette société fonctionnait encore. Les recettes judiciaires et administratives ainsi que les recettes du portefeuille et du domaine de l’Etat n’apparaissent que de manière dérisoire sur le budget de l’Etat.
La RDC compte 55 entreprises publiques et 64 entreprises d’économies mixtes et leur contribution au financement du budget de l’Etat est insignifiante et sont caractérise par un personnel pléthorique. Il convient donc de privatiser soit la gestion , soit le capital de ces entreprises pour qu’elles soient en mesure de contribuer comme il se doit au budget de l’Etat. Il ne suffit pas seulement de suspendre les PDG de la SNEL et de la Régideso, il faut réorganiser tout le portefeuille de l’Etat dans son ensemble.
Enfin, il faut réduire le train de vie de l’Etat au sens strict .
En dehors de mesures drastique , le gouvernement Gizenga ne sera pas en mesure de réaliser les promesses faites lors de son discours devant le parlement congolais, ce qui serai bien dommage pour son image , et surtout pour l’espoir qu’il aura suscité lors de sa nomination comme premier ministre.
Un budget de 2,2 Milliards de dollars US pour un pays de 67 Millions d’habitant et qui dispose d’autant de potentialités est réellement dérisoire.
III. Un peu d'imagination de la part du ministère de budget
Le ministre de budget devrai faire preuve d’imagination pour mobiliser les recettes publique de l’Etat. Peut-on imaginer par exemple les recettes que l’Etat devrai réaliser des revenus locatifs á percevoir des villas situées à Kinshasa dans le quartier Ma campagne, Mon fleurie, Binza-IPN, la Gombe, Limete , Mon Amba et j’en passe ? Est-ce que tous les millionnaires congolais qui sont chantés par les musiciens paient leurs impôts sur la fortune ou sur les signes extérieurs de richesse ?
Commentaires