Cet Euro qui n'en finit plus de grimper du Journal "La Libre Belgique"
L'euro se renchérit face au dollar et... inversement. Avec des conséquences de part et d'autre.Notre devise a dépassé le cap de 1,41 dollar.
L'écart entre l'euro et le dollar ne cesse de se creuser, avec de part et d'autre de l'Atlantique des avantages mais aussi de sérieuses difficultés : des exportateurs sous pression en Europe, une hausse des risques inflationnistes et des déficits plus durs à financer aux Etats-Unis.
L'euro a poursuivi son ascension vendredi, dépassant 1,41 dollar pour la première fois. "On ne voit rien pour interrompre la tendance" haussière de l'euro, constate Véronique Riches-Flores, économiste en chef de la Société Générale.
La Réserve fédérale (Fed) vient en effet d'abaisser de 5,25 pc à 4,75 pc son principal taux directeur, et laisse entendre qu'elle pourrait procéder à de nouvelles réductions. A l'inverse, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, répète que les "risques inflationnistes restent orientés à la hausse" dans la zone euro, malgré la crise financière, un discours qui ne laisse pas présager de baisse de taux.
Le différentiel de taux de rémunération de l'argent des deux côtés de l'Atlantique se réduisant, cela renforce le désintérêt pour le dollar et l'attrait de l'euro. Pour les Européens, l'euro fort permet d'amortir la flambée du pétrole, dont le prix est libellé en dollar, et diminue mécaniquement le prix des importations extra-communautaires : un atout pour les consommateurs comme pour certains industriels gros importateurs (énergie, pièces détachées).
La force de l'euro permet aussi aux grands groupes européens d'acheter des actifs à l'étranger à bon compte. Mais les exportations commencent à souffrir : l'excédent commercial de la zone euro a reculé de 7,6 à 4,6 milliards d'euros en juillet. Même en Allemagne, championne du monde des exportations, dont l'excédent commercial a encore progressé en juillet malgré la crise financière et le niveau de l'euro, l'inquiétude commence à poindre. "Si le dollar continue à chuter, cela assombrira nos perspectives d'exportations", a ainsi déclaré le ministre allemand de l'Economie Michael Glos dans le journal "Bild" mercredi.
A l'exception notable de la France qui multiplie les critiques contre la BCE, les gouvernements européens gardent pour le moment le silence face aux nouveaux records de l'euro, même si les nuages s'accumulent sur l'économie de la zone euro, entre flambée pétrolière et crise financière.
Côté américain, la faiblesse du billet vert, qui pour la première fois depuis 31 ans est retombé à parité avec le dollar canadien, avantage les exportateurs, mais elle renchérit les importations. Ce qui peut aider à freiner le déficit commercial, mais accélère les tensions inflationnistes.
L'écart entre l'euro et le dollar ne cesse de se creuser, avec de part et d'autre de l'Atlantique des avantages mais aussi de sérieuses difficultés : des exportateurs sous pression en Europe, une hausse des risques inflationnistes et des déficits plus durs à financer aux Etats-Unis.
L'euro a poursuivi son ascension vendredi, dépassant 1,41 dollar pour la première fois. "On ne voit rien pour interrompre la tendance" haussière de l'euro, constate Véronique Riches-Flores, économiste en chef de la Société Générale.
La Réserve fédérale (Fed) vient en effet d'abaisser de 5,25 pc à 4,75 pc son principal taux directeur, et laisse entendre qu'elle pourrait procéder à de nouvelles réductions. A l'inverse, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, répète que les "risques inflationnistes restent orientés à la hausse" dans la zone euro, malgré la crise financière, un discours qui ne laisse pas présager de baisse de taux.
Le différentiel de taux de rémunération de l'argent des deux côtés de l'Atlantique se réduisant, cela renforce le désintérêt pour le dollar et l'attrait de l'euro. Pour les Européens, l'euro fort permet d'amortir la flambée du pétrole, dont le prix est libellé en dollar, et diminue mécaniquement le prix des importations extra-communautaires : un atout pour les consommateurs comme pour certains industriels gros importateurs (énergie, pièces détachées).
La force de l'euro permet aussi aux grands groupes européens d'acheter des actifs à l'étranger à bon compte. Mais les exportations commencent à souffrir : l'excédent commercial de la zone euro a reculé de 7,6 à 4,6 milliards d'euros en juillet. Même en Allemagne, championne du monde des exportations, dont l'excédent commercial a encore progressé en juillet malgré la crise financière et le niveau de l'euro, l'inquiétude commence à poindre. "Si le dollar continue à chuter, cela assombrira nos perspectives d'exportations", a ainsi déclaré le ministre allemand de l'Economie Michael Glos dans le journal "Bild" mercredi.
A l'exception notable de la France qui multiplie les critiques contre la BCE, les gouvernements européens gardent pour le moment le silence face aux nouveaux records de l'euro, même si les nuages s'accumulent sur l'économie de la zone euro, entre flambée pétrolière et crise financière.
Côté américain, la faiblesse du billet vert, qui pour la première fois depuis 31 ans est retombé à parité avec le dollar canadien, avantage les exportateurs, mais elle renchérit les importations. Ce qui peut aider à freiner le déficit commercial, mais accélère les tensions inflationnistes.
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