Angela Merkel disposera-t-elle encore d'une majorité au Bundesrat, la chambre haute du Parlement, dans les semaines à venir ? Rien n'est moins sûr. Tout dépendra du résultat des élections organisées, dimanche 9 mai, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Centrée autour de la Ruhr, cette région, qui est la plus peuplée (18 millions d'habitants) et la plus puissante d'Allemagne (plus de 20 % du produit intérieur brut du pays) a longtemps été un fief de la gauche. C'est là que les sociaux-démocrates du SPD ont leurs racines. Mais, depuis 2005, la droite y est majoritaire. A une coalition SPD-Verts a succédé, il y a cinq ans, une autre alliance, formée par les chrétiens-démocrates de la CDU et les libéraux du FDP, les deux partis qui, depuis l'automne 2009, sont également au pouvoir à Berlin. Mais, justement, cette coïncidence n'a pas eu, pour la majorité régionale, que des effets heureux. Il y a un an, Jürgen Rüttgers, le tout-puissant ministre-président (CDU) de la r...