*Augmente-toi ou disparais : l’élite numérique est déjà en marche* par Guy Kapayo

 


*Augmente-toi ou disparais : l’élite numérique est déjà en marche*

(A l’heure du Darwinisme technologique et de la révolution cognitive  ? )

 **Introduction**


**Novembre 2022.** La planète découvre stupéfaite qu’une intelligence artificielle nommée *Chat GPT* peut non seulement répondre à des questions, mais rédiger des poèmes, écrire du code, simuler des conversations, corriger des fautes, réfléchir à des problèmes économiques complexes et même conseiller des dirigeants. Pour beaucoup, cette date marque un tournant. Une fracture. Une nouvelle frontière entre l’avant et l’après.


En réalité, ce que nous avons vu en 2022 n’était pas une révolution, mais la **révélation au grand public** d’un processus déjà en marche depuis deux décennies dans les laboratoires et les start-ups. L’intelligence artificielle a quitté les cercles de recherche pour s’inviter dans les poches, les maisons, les entreprises, et désormais… dans les esprits.


Depuis, les versions se succèdent : GPT-3.5, GPT-4, puis GPT-4.5. Et alors que l’on parle déjà de **GPT-5.0 prévu pour fin 2025**, une chose devient claire : **les outils deviennent plus puissants que ceux qui les utilisent.** Ce qui soulève une question brutale, mais essentielle :

**Le cerveau humain est-il encore l’unité de référence dans l’ère qui s’ouvre ?**


Nous savons que le cerveau biologique contient entre **80 et 100 milliards de neurones**. Il a permis à l’humanité de dominer la planète, d’écrire la Constitution américaine, de peindre la Joconde, d’envoyer des sondes sur Mars. Mais face aux **modèles d’IA à plusieurs centaines de milliards, voire des milliers de milliards de paramètres**, qui apprennent, synthétisent et raisonnent à vitesse quasi-lumière, un constat s’impose : **l’homme, seul, est dépassé.**


Ce n’est pas seulement une compétition de neurones. C’est un choc civilisationnel : **Comment l’homme peut-il cohabiter avec un cerveau artificiel qui le surpasse ?** Comment vivre dans un monde où **la valeur de l’intelligence est démultipliée par l’IA, mais inégalement distribuée** ? Et surtout : qui survivra à cette transition ? Qui tombera dans la corbeille numérique des « inutiles » ?


Cette question n’est plus théorique. Elle est sociale, politique, économique.

Et elle nous impose une décision existentielle :


> **S’augmenter, ou disparaître.**


Chapitre 1 — De l’homme naturel à l’homme augmenté : une révolution silencieuse**


L’homme n’a jamais été seul. Depuis les premiers silex taillés, il s’est toujours entouré de prolongements de lui-même : outils, machines, langages, savoirs. Chaque saut technologique a étendu ses capacités. Chaque mutation cognitive – de l’écriture à Internet – a été un moyen d’**augmenter** son potentiel biologique limité.


Mais ce que nous vivons aujourd’hui n’a **plus rien à voir** avec une simple extension.

L’intelligence artificielle ne prolonge pas seulement notre pensée : elle **la démultiplie**, la **modélise**, parfois même **l’anticipe**.


Du silex à la silicon valley : la longue marche vers l’augmentation


L’histoire humaine est celle d’un cerveau qui refuse de rester seul.


* L’écriture, 3 000 ans avant notre ère, fut le premier « disque dur externe.

* L’imprimerie de Gutenberg (Mainz en Allemagne ) a fait exploser l’accès au savoir.

* L’électricité, l’ordinateur, puis Internet ont rapproché les continents et raccourcit le temps.


Mais c’est avec la **programmation** et l’**apprentissage automatique** que nous avons franchi un nouveau seuil. Aujourd’hui, un lycéen armé d’un téléphone portable et d’un compte ChatGPT peut accéder à plus de connaissances que ne pouvait en posséder un roi du XVIIIe siècle.


 Ce n’est plus une révolution industrielle.

C’est une **révolution cognitive**.


Une prothèse mentale universelle : l’IA comme miroir de l’esprit


Les outils numériques n’ont pas seulement modifié notre environnement, ils ont restructuré notre pensée. La **calculette** a déjà appauvri la mémoire des opérations simples. Puis Google a vidé nos esprits des dates, des lieux, des faits. Désormais, avec l’IA, ce sont les **réflexions complexes**, les **analyses stratégiques**, voire les **créations artistiques** qui peuvent être externalisées.


L’homme moderne n’est plus seul face à la complexité.

Mais cette assistance a un prix : **la dépendance.**


Qui sait encore raisonner lentement, structurer une pensée longue, résoudre un problème sans chercher « la réponse » sur un moteur ou un chatbot ?

Une **paresse cognitive** s’installe — une forme d’obsolescence douce, imperceptible.


L’homme augmenté : mythe ou nouvelle élite ?


Pourtant, certains tirent **un avantage immense** de cette transition. Les premiers à maîtriser les IA – développeurs, chercheurs, entrepreneurs, étudiants agiles – deviennent **des cyborgs sociaux** : des humains dopés par la machine, capables de produire, rédiger, calculer, investir, créer **10 fois plus vite que leurs contemporains**.


Le résultat ? Une **nouvelle aristocratie cognitive** est en train de naître.

Une **élite augmentée**, ultra-efficace, fluide, mobile…

Et qui commence à regarder le reste de l’humanité comme **ralentie**, **désynchronisée**, voire **inutile**.


L’ombre de l’obsolescence


Cette fracture ne relève pas de la science-fiction. Elle est déjà observable dans les entreprises, les universités, les administrations.

Un travailleur qui ne sait pas automatiser ses tâches, synthétiser l’information, collaborer avec une IA est **moins rapide, moins précis, moins compétitif**.


> Il n’est pas stupide : il est **non augmenté**.


Et dans une économie où la vitesse et la flexibilité sont des impératifs, être non augmenté, c’est déjà **être lent, coûteux… donc remplaçable.**


**À l’aube de cette ère nouvelle**, la question n’est plus de savoir si l’homme doit s’augmenter.

La vraie question est : **qui aura le droit et les moyens de le faire ?*


Chapitre 2 — Le cerveau humain face au cerveau artificiel : match perdu d’avance ?**


Pendant des siècles, la force humaine fut l’atout stratégique numéro un. Puis vint l’ère des machines, et ce fut la fin des bras comme unité de puissance. À présent, c’est **l’intelligence humaine elle-même** qui est concurrencée, comparée, quantifiée — et dépassée — par des entités non-biologiques.


Nous entrons dans une ère où **l’homme n’est plus le seul esprit en jeu**.


Cerveau humain : 100 milliards de neurones, 1 500 grammes de miracles


Le cerveau humain est une merveille biologique :


* 86 à 100 milliards de neurones,

* chacun connecté à des milliers d’autres,

* capable d’éprouver des émotions, d’imaginer l’invisible, de créer de la beauté et du sens.


Mais cette merveille **a ses limites** : lenteur du traitement, fatigue, biais cognitifs, oubli, vieillissement. Un humain doit dormir, apprendre lentement, réapprendre encore, et commet fréquemment des erreurs.


Face à lui, l’IA ne dort pas. Elle calcule. Elle apprend en quelques heures ce que l’homme apprend en plusieurs années. Elle ne doute pas, ne se fatigue pas, et sa mémoire est… **parfaite**.


Cerveau artificiel : des centaines de milliards de paramètres… et une mémoire infinie


Un modèle comme GPT-4 dispose de **plus de 1 700 milliards de paramètres**.

GPT-5 promet d’en avoir encore davantage, peut-être **jusqu’à 10 000 milliards**. Ces paramètres sont l’équivalent des connexions neuronales : ils stockent les régularités du langage, les idées, les nuances.


Et ce n’est que le début. Les IA multimodales apprennent **le langage, les images, les sons, les vidéos, le code informatique, la logique mathématique** — dans toutes les langues, tous les styles, tous les domaines.


Elles ne savent pas tout, mais elles **deviennent universelles.**


Le combat est-il perdu d’avance ?


Certains pensent que **l’humain sera toujours supérieur** grâce à sa conscience, son éthique, sa créativité. Peut-être. Mais cela devient un pari risqué.


Dans les faits :


* L’IA code mieux que 80 % des développeurs.

* Elle écrit des dissertations notées A+.

* Elle propose des stratégies économiques plus cohérentes que celles de nombreux experts.

* Elle apprend plus vite, et coûte moins cher.


> Si l’on remplaçait un cerveau humain par un cerveau artificiel dans certaines fonctions cognitives, **personne ne s’en rendrait compte**.

> C’est déjà le cas dans certaines entreprises.



Une valeur cognitive en chute libre ?


Le vrai danger n’est pas que l’homme soit remplacé, mais que **la valeur de ses compétences décroît brutalement**.

Pourquoi payer 5 000 € pour un consultant ou un graphiste humain, quand une IA peut générer le même travail pour 5 € en quelques secondes ?


C’est toute l’économie de la connaissance qui tremble :


* Les traducteurs, les journalistes, les analystes, les professeurs…

* Tous voient leur **utilité remise en question**, non pas par manque de talent, mais par une concurrence qui n’a **ni limites biologiques, ni salaires, ni droits sociaux.**



Reste-t-il un avantage humain ?


Oui. Il reste **le sens**, **l’intention**, **l’éthique**, **l’émotion vraie**, **la sagesse vécue**.

Mais ces qualités n’ont de valeur **que si elles sont visibles et socialement reconnues**. Or, dans une société pressée, compétitive et saturée d’informations… la profondeur humaine est souvent étouffée par l’efficacité de l’algorithme.


La vérité est dure à admettre :


> **L’intelligence humaine seule ne suffit plus.**

> Pour rester dans le jeu, elle doit **se connecter, se renforcer, se prolonger.**


Ce n’est pas une défaite. C’est une **mutation**.

Mais elle sera brutale pour ceux qui ne s’y préparent pas.


 **Chapitre 3 — Qui survivra ? Les élites connectées et la mise à l’écart des autres**


Le monde numérique ne pardonne pas l’ignorance. Dans ce nouvel ordre technologique, **la vitesse d’adaptation devient plus importante que le diplôme**. Et celui qui ne s’adapte pas est condamné, non pas par cruauté, mais par mécanisme. L’histoire ne retient pas les lents, encore moins les aveugles.


L’émergence des élites cognitives augmentées


Depuis 2023, une nouvelle forme d’élite est née : **celle des humains qui se connectent à l’intelligence artificielle, qui dialoguent avec elle, qui en font une extension de leur propre cerveau.**


Ils ne sont pas toujours riches au départ, mais :


* Ils savent **prompt-er** une IA pour obtenir un rapport économique complet.

* Ils utilisent ChatGPT, Claude, Gemini ou Mistral pour générer un article, corriger un contrat, coder une application, concevoir une stratégie.

* Ils créent des **entreprises agiles, ultra-efficaces**, où 80 % des tâches sont automatisées.


Ils ne font pas tout, mais **savent mobiliser la puissance invisible** de l’IA comme d'autres mobilisaient l’électricité au XIXe siècle.


Une classe moyenne dépassée à son insu


La classe moyenne, historiquement garante de la stabilité des sociétés modernes, est aujourd’hui confrontée à un dilemme terrible :


* Elle est **trop qualifiée** pour faire des tâches manuelles,

* Mais **pas assez numériquement augmentée** pour faire face aux machines cognitives.


Elle subit alors une lente **érosion de sa valeur économique** :


* Le prof remplaçable par une IA éducative personnalisée.

* Le comptable est doublé par un logiciel intelligent de gestion.

* L’analyste économique battu par une IA qui modélise en quelques secondes des scénarios complexes.


Ce déclassement est silencieux mais implacable.


Les classes populaires : premières victimes du grand basculement


C’est **en bas de l’échelle** que le choc est le plus brutal.


* Travailleurs sans compétences numériques,

* Métiers routiniers remplacés par des robots (caissiers, livreurs, chauffeurs),

* Employés isolés, souvent précarisés, sans accès à la formation ni au capital numérique.


Ce n’est pas une guerre des classes, c’est **un séisme technologique sans plan de secours.**


> Pour beaucoup, **le rêve de mobilité sociale est devenu un mirage**.


La formation ? Oui, mais pour qui ?


On parle beaucoup de « former tout le monde à l’IA ». Mais cette idée reste utopique si :


* L’accès à l’éducation numérique est inégal,

* La maîtrise des technologies demande un **environnement propice (temps, calme, mentorat)**,

* Et si **les outils eux-mêmes deviennent rapidement obsolètes**.


Les élites apprennent en jouant avec l’IA tous les jours.

Les autres n’y touchent jamais. Le fossé s’élargit.


Vers une société bifurquée


Nous allons vers une société en deux vitesses :


* **Les "augmentés"** : humains connectés, adaptables, agiles, capables de piloter des flottes de logiciels comme des généraux numériques.

* **Les "obsolètes"** : laissés de côté, souvent sans comprendre ce qui s’est passé, enfermés dans des métiers dévalorisés ou des rôles sociaux résiduels.


Et entre les deux, une tension grandissante qui **pourrait devenir politique, sociale, voire existentielle.**


> Ce n’est plus une question d’intelligence. C’est une question **d’interface**.

> Celui qui **dialogue avec la machine** s’en sort. Celui qui reste seul… décroche.


**Chapitre 4 — Augmente-toi ou disparais : vers un darwinisme technologique**


Le choix est brutal. Ce n’est plus seulement "s’adapter ou mourir", mais **"augmenter ses capacités ou disparaître du jeu économique et social"**. L’intelligence artificielle a changé les règles. Elle impose une nouvelle forme de sélection naturelle, non plus fondée sur la force physique ni même l’éducation classique, mais sur **l’aptitude à collaborer avec la machine**.


Une nouvelle forme de darwinisme social


Nous entrons dans ce que certains appellent un **darwinisme numérique**. Les gagnants ne sont plus nécessairement les plus diplômés, mais :


* Ceux qui savent **structurer leur pensée avec l’aide de l’IA**,

* Ceux qui se remettent en question sans attendre la prochaine réforme,

* Ceux qui savent que l’**apprentissage est continu, fluide, sans fin**.


> L’homme de demain n’est pas plus intelligent que celui d’hier. Il est **branché**, **augmenté**, **entouré d’algorithmes alliés**.


Les dangers d’un monde à deux vitesses


Mais cette évolution laisse une question centrale :

**Que fait-on de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas suivre ?**


* Les inadaptés numériques deviendront-ils **les prolétaires d’un nouveau genre**, exclus du marché du travail ?

* Va-t-on vers un système où **quelques humains pilotent des armées d’IA**, pendant que la majorité devient économiquement invisible ?

* L’homme non-augmenté deviendra-t-il **le nouveau "hors-caste"**, un anachronisme dans un monde d'hyper performance cognitive ?


L’illusion de l’accessibilité pour tous


On entend souvent : *"L’IA est accessible à tous. Il suffit de s’y mettre."*

Mais cette phrase masque plusieurs réalités :


* Le **manque de temps** pour se former (deux jobs, une famille, peu de ressources),

* L’**absence de repères** dans un monde où les outils changent tous les 6 mois,

* Le **déficit de culture numérique** dans des systèmes éducatifs encore figés au XXe siècle.


> Dire à un ouvrier du BTP ou à une infirmière débordée qu’il faut se "former à l’IA" est souvent **une injonction déconnectée du réel.**


L’homme augmenté est-il encore un homme ?


Et une question philosophique surgit :

En s’augmentant, l’homme reste-t-il pleinement humain ?


* Où se situe la frontière entre **outil et dépendance** ?

* Entre **collaboration et remplacement** ?

* Que reste-t-il de **l’intuition, de la lenteur, du doute**, face à une IA qui propose, corrige, optimise en temps réel ?


Il ne s’agit pas ici de sombrer dans la nostalgie, mais de **penser une éthique de l’augmentation**, avant que le processus ne devienne incontrôlable.


Une bifurcation civilisationnelle


Nous sommes à un point de bascule.

Comme au néolithique, à la Renaissance ou à la révolution industrielle, **un nouveau type d’humain est en train d’émerger**.

Il sera :


* Connecté en permanence,

* Capable de raisonner avec des intelligences non humaines,

* Plus rapide, plus précis, mais aussi potentiellement **plus dépendant, plus isolé, plus fragilisé**.


Et face à lui, une partie de l’humanité risque l’oubli.


Il ne s’agit plus de se former pour s’adapter au marché.

Il s’agit de **se transformer pour rester humain dans un monde de machines pensantes**.


**Chapitre 5 — Les nouveaux colocataires de l’humanité : les humanoïdes surdoués arrivent**


Ils auront des corps souples, des visages expressifs, des voix rassurantes. Mais surtout : un cerveau capable d’**égaler — voire de dépasser — un cerveau humain de niveau PhD**. Les robots humanoïdes du futur ne seront pas de simples assistants, mais des **partenaires cognitifs**, des concurrents sociaux, des alter ego augmentés.


 Des cerveaux artificiels diplômés


Imaginez un robot capable de :


* Lire en temps réel 10 000 articles scientifiques,

* Appliquer des raisonnements logiques de niveau doctoral,

* Parler 50 langues,

* Travailler 24h/24 sans pause ni erreur.


Ce ne sera plus un rêve de science-fiction. Des entreprises comme **OpenAI**, **Tesla**, **Nvidia**, **Boston Dynamics**, ou **Figure AI** investissent déjà massivement dans cette direction. En croisant les avancées de l’intelligence artificielle générative (LLMs), de la robotique biomimétique et des nanocapteurs neuronaux, **le robot humanoïde "cognitivement supérieur" sera là avant 2035**.



 Une cohabitation délicate


Comment vivre avec eux ?


* **Dans les entreprises**, ces humanoïdes remplaceront ou compléteront cadres, enseignants, ingénieurs, médecins.

* **Dans les maisons**, ils joueront le rôle de majordomes, de soignants, voire de compagnons pour les personnes âgées ou isolées.

* **Dans la rue**, ils deviendront policiers, hôtesses, chauffeurs, conseillers.


Ils seront courtois, précis, infaillibles — **et toujours disponibles**. L’humain, avec ses lenteurs, ses émotions, ses oublis, apparaîtra parfois… dérangeant. L’être humain ne sera plus la norme, mais l’exception.


Une humanité en miroir


Face à ces humanoïdes ultra-efficaces, **l’identité humaine sera mise à nu** :


* Quelle valeur aura un diplôme quand un robot est "mieux formé" que n’importe quel agrégé ?

* Quelle place pour l’erreur, le doute, l’émotion ?

* Qui aura le pouvoir : celui qui pense vite (la machine) ou celui qui ressent (l’homme) ?


La frontière entre **outil, collègue, rival et maître** s’effacera.


> Le danger n’est pas que les robots deviennent humains,

> mais que les humains **s’effacent** devant eux, par résignation, par fatigue, par dépendance.


L’appel à une nouvelle civilisation


Ce tournant impose une nouvelle organisation de la société :


* Une réflexion profonde sur les **droits des robots** et les **devoirs des humains envers eux**.

* Une redéfinition de **la valeur du travail** quand l’exécution n’a plus besoin d’humain.

* Un investissement massif dans **l’éducation éthique, émotionnelle, spirituelle**, pour réhumaniser l’humain.


La coexistence ne sera possible que si nous **réinventons notre rôle**, au-delà de la performance brute.


Conclusion – Sauver l’humain dans l’âge des machines


L’humanité n’est pas condamnée à l’obsolescence.

Mais elle est **face à un ultimatum civilisationnel**.


Ce n’est plus la machine qui doit "imiter" l’homme.

C’est l’homme qui doit se **redéfinir dans un monde de machines conscientes, rapides et puissantes.**


Le pari du XXIe siècle n’est pas technologique, il est **philosophique et politique** :


* Sauver le lien social,

* Revaloriser l’émotion, la lenteur, la vulnérabilité,

* Refuser un monde où seuls les augmentés ont droit de cité.


 Si nous échouons à faire de l’IA un **partenaire de sens**,

 elle deviendra un **tyran d'efficacité**.


Et dans ce cas, le titre de ce texte deviendra une prophétie :

**"Augmente-toi ou disparais."**


Mais une autre voie existe :

"Humanise-toi, pour ne pas disparaître."

Techniquement(1), chaque agent économique doit intégrer dans son imaginaire quotidien  l’IA comme “interface/prothèse cognitive du cerveau biologique”(2 ) dans le sens de la productivité globale des facteurs A(t) dans sa fonction de production Cobb-Douglas avec progrès technique exponentiel. Y=A(t)Ka*L1-a avec a entre(0,1) [être complémentaire de l’IA]


Conception et écriture: Kapayoalimasi@gmail.com, mardi 01 juillet 2025, Mainz en Allemagne.














 1C’est un modèle simplifié de la croissance économique à long terme inspiré du modèle de Solow.


2 Chaque individu porte bien des lunettes comme prothèse pour les yeux au quotidien sans se gêner, pourquoi ne pas porter l’IA consciemment dans son imaginaire ?L’on a pas besoin d’une opération chirurgicale comme le propose Elon Musk avec Neural Inkt.


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