Esprits animaux et capitalisme dérégulé : la grande illusion de la mondialisation heureuse par Guy Kapayo

 Esprits animaux et capitalisme dérégulé : la grande illusion de la mondialisation heureuse







**Introduction – Le faux coupable**


Depuis deux décennies, une idée s’est imposée dans les discours politiques populistes : la Chine aurait "volé" les emplois des travailleurs américains. Cette affirmation, répétée avec insistance par Donald Trump et d'autres figures nationalistes, semble fournir une explication simple à la désindustrialisation massive qui a frappé les États-Unis — notamment l’Amérique profonde, du Midwest aux Appalaches. Mais cette lecture, bien que politiquement efficace, est économiquement et historiquement trompeuse.


En réalité, **ce ne sont pas les travailleurs chinois qui ont démantelé les usines américaines**, mais les grandes entreprises et les élites financières américaines elles-mêmes. Ce sont **les investisseurs, les PDG, les fonds spéculatifs, les groupes de pression économiques** — autrement dit, ceux que John Maynard Keynes aurait appelés les **« esprits animaux »** — qui ont **choisi**, délibérément, de déplacer les chaînes de production vers les pays à bas coûts. Pas par trahison patriotique, mais par pur calcul : **réduire les coûts de main-d’œuvre, maximiser les marges, augmenter les dividendes et satisfaire les actionnaires.**


C’est cette logique — la logique du capitalisme dérégulé, financiarisé, livré à ses instincts — qui a dicté les grandes décisions économiques de l’après-guerre froide. Et loin d’être une fatalité imposée par la mondialisation, cette trajectoire fut **le fruit d’un choix politique, soutenu par un intense travail de lobbying**, notamment à Washington. L’un des moments les plus symboliques de cette orientation fut **l’abrogation du Glass-Steagall Act en 1999**, ouvrant grand les portes à une fusion dangereuse entre la finance spéculative et l’économie réelle.


Dans ce texte, nous reviendrons sur cette **grande illusion de la mondialisation heureuse**, qui promettait une prospérité partagée mais a creusé les inégalités et vidé les territoires. Nous verrons comment **les esprits animaux** ont échappé à tout contrôle et ont transformé l’économie mondiale en **terrain de chasse pour capitaux sans frontières**, au détriment des nations, des citoyens, et de la démocratie économique.




**Chapitre 1 – Les esprits animaux selon Keynes : entre psychologie et pouvoir économique**


Quand John Maynard Keynes introduit en 1936, dans *La Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie*, la notion d’**« esprits animaux » (animal spirits)**, il ne parle ni de sauvagerie ni de malveillance. Il désigne plutôt une **composante irrationnelle** de la prise de décision économique : cette part d’instinct, de confiance aveugle, de panique ou d’euphorie qui guide les investisseurs et les entrepreneurs dans leurs choix — bien souvent **en dépit des calculs rationnels.**


« La plupart de nos décisions à long terme sont basées sur une impulsion spontanée, l’espoir plutôt que l’attente, l’animal spirit plutôt que la raison mathématique. »

> — *Keynes, Théorie Générale, 1936*


Ces « esprits animaux » sont donc les **moteurs irrationnels du capitalisme**. Dans une économie incertaine, où nul ne peut prévoir l’avenir, l’investissement ne repose pas seulement sur les faits, mais sur des émotions : confiance, espoir, peur, effet de troupeau. En période d’optimisme, les esprits animaux encouragent la prise de risque, l’innovation, la croissance. En période de peur, ils provoquent la panique, la récession, la fuite des capitaux.


De la psychologie à la structure du pouvoir


Mais depuis les années 1980, les esprits animaux ont **changé de nature**. Ils ne sont plus de simples comportements psychologiques isolés : ils sont devenus **systémiques**, **institutionnalisés** dans les structures mêmes des marchés financiers.


Les banques d’investissement, les hedge funds, les fonds de pension, les plateformes de trading haute fréquence — tous sont aujourd’hui structurés pour **réagir aux signaux du marché non pas avec prudence, mais avec avidité**. La spéculation est devenue une norme, encouragée par des bonus, par l’absence de régulation sérieuse, et par l’assurance d’être sauvés en cas de crise (« too big to fail »).


Les lobbys financiers, eux, ont réussi à **imposer leur vision du monde** aux décideurs politiques. Sous l’apparence de la technocratie ou du bon sens économique, ils ont défendu une philosophie basée sur la déréglementation, la mobilité sans entrave du capital, la baisse des impôts sur les entreprises, et l’indépendance totale des marchés vis-à-vis des États.


 L’idéologie du risque sans responsabilité


Ce que Keynes avait pointé comme des comportements irrationnels est devenu, aujourd’hui, **une doctrine économique assumée**. Les marchés sont "efficients", dit-on, les acteurs économiques sont "rationnels", et toute tentative de régulation est une "intervention nuisible".


Mais cette illusion rationaliste ne tient pas face aux faits : **les crises de 1987, 1997, 2000, 2008, 2020** montrent à quel point les marchés sont imprévisibles, et à quel point **les esprits animaux dictent encore la loi**. La montée en puissance des produits financiers dérivés, la spéculation sur les matières premières, les bulles immobilières et les cryptomonnaies sont les symptômes de ce capitalisme fondé sur **le risque sans responsabilité.**


**Conclusion :** Les esprits animaux ne sont pas morts. Au contraire, ils ont muté : ce ne sont plus des impulsions individuelles, mais **des structures entières**, des intérêts organisés, des stratégies codées dans les algorithmes et les modèles de profit court-termiste. Leur pouvoir dépasse celui de nombreux États. Et tant que ces esprits resteront **hors de tout contrôle démocratique**, les citoyens paieront le prix de leurs pulsions.


**Chapitre 2 – Le démantèlement du rempart : l’abrogation du 

Glass-Steagall Act**


Pendant plus de six décennies, une loi avait tenté de contenir les excès de la finance américaine. Le **Glass-Steagall Act**, adopté en 1933 au lendemain de la Grande Dépression, imposait une séparation stricte entre **les banques commerciales** (qui reçoivent les dépôts et accordent des prêts) et **les banques d’investissement** (qui spéculent sur les marchés). Cette barrière juridique visait à **protéger les citoyens** et l’économie réelle des dérives du capitalisme spéculatif.


Mais en 1999, sous la présidence de **Bill Clinton**, cette loi est **démantelée**. Poussé par un intense travail de lobbying, notamment par **Citigroup**, le Congrès vote le **Gramm-Leach-Bliley Act**, qui met officiellement fin à la séparation bancaire. À partir de là, les institutions financières sont **autorisées à mélanger l’argent des épargnants avec des activités de spéculation à haut risque**.


Le rôle central des lobbys financiers


Ce changement majeur n’est pas le fruit du hasard ni d’un débat démocratique. Il est le résultat d’une **offensive idéologique et financière des lobbys de Wall Street**. Dans les années 1990, de puissants groupes de pression — comme **l’American Bankers Association**, **Goldman Sachs**, **JP Morgan**, ou **Citigroup** — investissent des millions dans le financement des campagnes électorales, dans les think tanks, et dans la rédaction des projets de loi.


Ces groupes présentent la déréglementation comme une **modernisation nécessaire**, une libération de la compétitivité américaine. Mais derrière les slogans, l’enjeu est clair : **transformer les banques en conglomérats globaux tout-puissants**, capables de contrôler à la fois l’épargne, le crédit, les assurances, la bourse et les produits dérivés. Les gardes-fous sautent un à un.


Les conséquences : bulle immobilière, titrisation, crise mondiale


Le vide réglementaire qui suit l’abrogation du Glass-Steagall Act favorise **l’émergence de produits financiers toxiques**, comme les **subprimes**. Les banques investissent massivement dans l’immobilier à risque, revendent les créances douteuses sous forme de titres, les assurent via des **CDS (Credit Default Swaps)**, et créent une bulle déconnectée de toute réalité économique.


En 2008, le système s’effondre. Les banques sont en faillite. Les États sont forcés d’intervenir pour éviter un effondrement total. Mais qui paie la facture ? **Pas les banques, ni leurs dirigeants**, qui empochent encore des millions en bonus, mais **les citoyens, les contribuables, les chômeurs de l’ère post-crise.**


Les esprits animaux en action


Ce moment historique montre comment les « esprits animaux » de Keynes — cette impulsion irrationnelle, cette course au profit sans régulation — ne sont pas des abstractions : **ils prennent la forme de lois abrogées, de traités votés sous pression, de décisions prises au plus haut niveau, à l’ombre des urnes**.


Ce ne sont pas seulement des instincts, ce sont **des intérêts structurés, organisés**, qui savent manipuler l’appareil d’État, façonner l’opinion, et détourner l’ordre démocratique à leur avantage.


**Conclusion  :** L’abrogation du Glass-Steagall Act n’est pas une erreur historique isolée. C’est le symptôme d’un **basculement profond** : celui où **les marchés dictent leur loi aux gouvernements**, et non l’inverse. Le pouvoir politique se soumet, les garde-fous tombent, et les esprits animaux deviennent les véritables maîtres du jeu économique.


**Chapitre 3 – Mondialisation et illusion du libre marché : le mythe de l’ennemi chinois**


Au tournant du XXIe siècle, les États-Unis vivent une transformation économique radicale. Les grandes industries ferment ou délocalisent. Le Midwest — autrefois cœur industriel de l’Amérique — s’appauvrit. Le chômage s’installe. Les salaires stagnent. Et un coupable tout trouvé émerge : **la Chine**.


Des figures politiques comme **Donald Trump** dénoncent avec virulence la Chine comme responsable du **déclin de l’“Amérique profonde”**. À l’entendre, c’est la Chine qui « vole » les emplois américains, qui triche avec les règles commerciales, qui détruit les classes moyennes. Mais cette lecture est **trompeuse** — et cache des responsabilités bien plus intérieures.


Les véritables responsables : les firmes américaines


Ce ne sont pas les Chinois qui ont imposé aux entreprises américaines de délocaliser : ce sont **les entreprises elles-mêmes**, guidées par leur logique de **maximisation du profit**, qui ont fait le choix stratégique d’externaliser la production vers des zones à bas salaires. En Chine, au Vietnam, au Mexique — partout où les coûts sont moindres, la main-d'œuvre plus docile, et les normes sociales faibles.


Les firmes américaines — Apple, General Motors, Nike, IBM, etc. — ont tiré **énormément de bénéfices** de ce processus. Les actionnaires se sont enrichis, les prix de vente ont baissé, les marges ont explosé. Ce n’est pas une invasion chinoise, mais bien une **stratégie délibérée du capital américain.**


Et pendant ce temps, les emplois industriels ont disparu, les syndicats ont perdu leur pouvoir, et **les travailleurs américains se sont retrouvés sacrifiés sur l’autel du rendement boursier.**


Les esprits animaux et la mondialisation néolibérale


Dans ce contexte, les esprits animaux se manifestent à nouveau : non plus sous la forme d’une panique, mais sous celle d’un **enthousiasme aveugle pour la mondialisation dérégulée**. Tout était permis tant que cela rapportait : dumping fiscal, zones franches, déréglementation, flexibilité totale de l’emploi, arbitrage des normes.


Les élites politiques, économiques et médiatiques ont **vendu ce projet mondialiste comme une victoire du libre-échange**, mais pour beaucoup, cela s’est traduit par **la désintégration du tissu social local**. La Chine est devenue **le miroir déformant** dans lequel on projette les échecs du capitalisme américain, alors que la responsabilité est largement **domestique**.


Le populisme comme conséquence, pas comme solution


Face à ce désastre social, le vide laissé par les partis traditionnels a été comblé par des leaders populistes. Trump en est l’exemple le plus criant : il dénonce la mondialisation, menace la Chine de sanctions, parle au nom des ouvriers abandonnés… mais **ne remet jamais en cause le pouvoir des grandes entreprises américaines**. Il ne fait que déplacer la colère populaire vers un ennemi extérieur, en laissant **intacts les mécanismes internes de l’injustice.**



**Conclusion :** Le récit anti-chinois sert d’écran de fumée. Il masque **les vraies dynamiques de la mondialisation**, orchestrée depuis Wall Street et la Silicon Valley. Les esprits animaux ne sont pas chinois, ils sont **américains, européens, globalisés**. Ils prennent la forme d’actions boursières, de délocalisations massives, de lobbying agressif — et ce sont eux qui façonnent le monde à leur image.



**Chapitre 4 – Crises et chaos : 2008, Covid, et la revanche de l’État régulateur**


Les crises économiques et sociales récentes ont mis en lumière les limites dramatiques d’un système dominé par les esprits animaux de la finance dérégulée et de la mondialisation effrénée. Après l’effondrement de 2008, marqué par la faillite des banques et la ruine de millions de foyers, puis la pandémie mondiale de Covid-19, l’État a dû reprendre une place centrale dans la gestion des crises.


La crise financière de 2008 : conséquences et leçons


La crise des subprimes en 2008 fut l’explosion spectaculaire des excès accumulés depuis la déréglementation bancaire. Les banques avaient pris des risques inconsidérés, dopées par l’avidité des marchés financiers et l’absence de contrôles efficaces. Ce fut un séisme planétaire qui provoqua :


* La faillite ou le sauvetage massif par les États des institutions financières majeures.

* Une récession mondiale, avec chômage de masse et pertes de revenus.

* La mise en lumière de l’incapacité des marchés à s’autoréguler.


Face à ce chaos, les gouvernements ont dû injecter des centaines de milliards pour stabiliser le système. Mais les réformes réglementaires (comme Bâle III) restèrent timides et la finance est restée largement libre de ses mouvements, prête à repartir à l’assaut.


La crise Covid-19 : la fragilité exposée


La pandémie a aggravé les failles déjà existantes. Les chaînes d’approvisionnement mondialisées, conçues pour optimiser les profits, se sont révélées **excessivement fragiles**. Les États ont dû intervenir massivement pour soutenir l’économie, garantir les soins, et limiter les impacts sociaux.


Dans un monde où les marchés ne peuvent plus garantir la sécurité collective, l’État est redevenu **le garant indispensable de la stabilité sociale**, au moins temporairement.


La revanche de l’État régulateur ?


Ces événements ont provoqué une prise de conscience progressive. Plusieurs voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer :


* Un **renforcement des régulations financières** afin d’empêcher les excès.

* Un contrôle plus strict sur les activités des multinationales, notamment dans la chaîne de production.

* Une politique industrielle plus souveraine, visant à limiter la dépendance à l’égard de pays extérieurs.

* Une réforme fiscale pour lutter contre l’évasion massive.


Cependant, ces demandes butent souvent sur la résistance des lobbys puissants, sur la mondialisation qui fragilise la souveraineté nationale, et sur une idéologie néolibérale toujours dominante.


Les esprits animaux en question aujourd’hui


Les crises ont montré que les esprits animaux ne disparaissent jamais totalement : la peur, la confiance excessive, l’avidité, la panique restent des forces agissantes. Mais l’expérience a aussi révélé que l’État, avec ses institutions démocratiques, peut agir comme **contrepoids**, **limiter les excès**, et orienter l’économie vers des objectifs sociaux et environnementaux.


Le vrai défi aujourd’hui est de réussir à canaliser ces esprits animaux, non plus pour le seul profit des marchés, mais au service du bien commun.


**Conclusion :** Les crises récentes sont autant d’avertissements. Elles appellent à un nouveau pacte social et économique où la régulation ne serait plus perçue comme une entrave, mais comme une condition nécessaire à la stabilité et à la justice. Le défi est immense, mais les leçons du passé sont là : il faut reprendre le contrôle sur les esprits animaux, avant qu’ils ne mènent à de nouveaux désastres.


**Conclusion générale Esprits animaux, pouvoir, et régulation : vers un nouvel équilibre**


À travers l’histoire économique récente, des idées d’Adam Smith jusqu’aux crises mondiales du XXIè siècle, nous avons vu comment les « esprits animaux » — ces forces irrationnelles et passionnelles qui animent les investisseurs, entrepreneurs et décideurs — jouent un rôle fondamental, à la fois moteur de l’innovation et source de chaos.


Ces esprits, s’ils sont laissés sans contrôle, alimentent les dérives : spéculations excessives, délocalisations massives, désinvestissement social, et destruction du tissu économique local. Ce sont eux qui ont poussé les firmes à profiter de la mondialisation sans scrupule, souvent au détriment des citoyens ordinaires.


La crise de 2008 et celle du Covid-19 ont brutalement rappelé la vulnérabilité d’un système économique dominé par ces forces incontrôlées. Elles ont révélé la nécessité d’une régulation forte, incarnée par l’État, pour rétablir la confiance, protéger les populations, et orienter l’économie vers une justice sociale plus équitable.


Le défi du futur est de construire un nouvel équilibre où les esprits animaux seront canalisés, non pour satisfaire l’appât du gain immédiat, mais pour nourrir une économie durable, responsable et démocratique.


Il ne s’agit pas de rejeter le marché ou l’entreprise, mais de reconnaître que le capitalisme ne peut prospérer que s’il est encadré par des règles justes et par un engagement éthique partagé. Ce nouvel équilibre est indispensable pour répondre aux crises économiques, sociales, et écologiques qui s’annoncent.


**Bibliographie synthétique**


**John Maynard Keynes**


* *The General Theory of Employment, Interest and Money* (1936)

  ➤ L’ouvrage fondateur où il introduit la notion d’**« animal spirits »**, pour expliquer l’instabilité des comportements économiques et l’importance de l’intervention publique.


**Joseph E. Stiglitz** (Prix Nobel d'économie, 2001)


* *Globalization and Its Discontents* (2002)

  ➤ Critique des institutions comme le FMI et la Banque mondiale, et des effets néfastes de la mondialisation sur les économies locales.

* *The Price of Inequality* (2012)

  ➤ Dénonce l’accroissement des inégalités, en partie causé par la déréglementation et l’influence des grandes entreprises.

* *People, Power, and Profits* (2019)

  ➤ Analyse les dérives du capitalisme américain, l’influence des lobbys, et propose une réforme du capitalisme démocratique.


**George Akerlof et Robert Shiller**


* *Animal Spirits: How Human Psychology Drives the Economy, and Why It Matters for Global Capitalism* (2009)

  ➤ Développement moderne du concept d’**esprits animaux**. Montre comment l’émotion, la peur, l’euphorie influencent les marchés.


**Paul Krugman** (Prix Nobel d’économie, 2008)


* *The Conscience of a Liberal* (2007)

  ➤ Revient sur les politiques économiques aux États-Unis et la montée des inégalités. Défend un retour à un État régulateur fort.

* Articles réguliers dans le *New York Times* (2008-2022) sur la crise financière, les erreurs politiques de dérégulation, etc.


**Noam Chomsky**


* *Requiem for the American Dream* (2017)

  ➤ Analyse de l’emprise croissante des élites économiques et financières sur la démocratie américaine.


**Thomas Piketty**


* *Le Capital au XXIe siècle* (2013)

  ➤ Étudie les dynamiques de concentration du capital, et propose une fiscalité mondiale plus équitable pour limiter les déséquilibres.


**Elizabeth Warren et Bernie Sanders (références politiques)**


* Interventions publiques et propositions de loi pour un retour du **Glass-Steagall Act**

  ➤ Objectif : **séparer les banques d’affaires et les banques de dépôt**, comme avant son abrogation sous Clinton en 1999.


**Ouvrages de vulgarisation ou documentaires**


* *Inside Job* (film documentaire, 2010) de Charles Ferguson

  ➤ Décryptage des causes de la crise de 2008 et du rôle des grandes banques et des lobbys dans la déréglementation.

* *The Big Short* (film, 2015) de Adam McKay

  ➤ Adaptation du livre de Michael Lewis sur la crise des subprimes.






Conception et écriture kapayoalimasi@gmail.com, ce vendredi 27.06.2025 dans la ville de Mainz en Allemagne.





















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